Soma - Cabinet d'ostéopathie Daniel Altherr Praxis für Osteopathie

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Soma

Philosophy

Le corps vivant (du grec : soma) est une structure mécanique créée et animée par la vie destinée à permettre à l'être de communiquer avec d'autres êtres et son environnement. C'est une interface entre l'Être (Univers Spirituel) et la Matière (Univers Physique).

Au cours de l'histoire et en fonction des localisations géographiques, la médecine a souvent été séparée en deux courants :

MECANISTE (centré sur la matière) — VITALISTE (centré sur la conscience, ou la bio-énergie)

Les mécanistes se limitent à la partie physique, matérielle, ils sont les esprits rationnels, cherchant l'objectivité ce sont les « cartésiens ». Ils sont influencés par Descartes, Newton, Ils s'identifient à la physique classique. Pour eux l'énergie s'exprime en Joules et la matière est solide, constituée de particules.

Les vitalistes eux s'intéressent d'avantage à la partie immatérielle, spirituelle, subjective des êtres vivants. Leur influence est souvent orientale même si des courants occidentaux existent ou ont existés. Les vitalistes sont souvent issus des religions, ils pratiquent la méditation. Pour eux l'énergie s'exprime en tant que bio-énergie, l'énergie de toute chose vivante. La même énergie que les plantes et les animaux. Elle a plusieurs noms : les indiens l'appellent « prâna », les Chinois « Chi ou Ki », Messmer l'appela « le magnétisme animal », Wilhelm Reich « orgone », les Russes parlent « d'énergie plasmatique ». Elle est souvent appelée « corps électrique », « force de vie », « vitalité », « corps vital » ...  

Pas étonnant que les deux courants ne se soient pas compris. Car l'on ne voit que ce que l'on veut bien voir !

Il semble qu'aujourd'hui en occident, pour le moment, les mécanistes aient pris le dessus.
Est-ce dû, à la séparation des pouvoirs entre religion et science (initiée par l'église catholique) ?

Or la réalité ne correspond pas à l'un ou l'autre, puisque c'est l'un et l'autre.
Il en est d'ailleurs de même à propos du fameux paradoxe sur lequel les physiciens ont butés lorsqu'ils ont étudiés la lumière, puis plus tard les particules élémentaires, constituant la matière :
"onde ou particule ?" ne devrait plus être la question. Là aussi, il ne s'agit pas de l'un ou de l'autre de ces deux aspects de la lumière, respectivement des particules élémentaires, mais bel et bien de l'un et de l'autre ! La physique quantique revendique principalement qu'une particule peut être en même temps une onde, à moins d'être observée puis mesurée, moment où toutes ses possibilités expérimentales s'effondrent en une entité figée. C'est donc l'état de conscience de l'observateur qui détermine ce que l'on va trouver. Car l'on ne voit que ce que l'on veut bien voir !

C'est le fameux principe de l'unité, premier axiome de ... l'ostéopathie !
Ce principe va d'ailleurs beaucoup plus loin puisque qu'il fait allusion à l'unité qui se dissimule derrière chaque être ou objet et que l'on peut qualifier de champ du point zéro, d'Être absolu, ou de Dieu si l'on se réfère aux religions (ce qui n'est pas mon propos ici).

La physique moderne tend à réunir ces deux modes de pensées : que ce soit au niveau de la physique quantique (p.ex. F. Capra : « le Tao de la Physique ») ou au niveau de l'astrophysique : « la plus large description de notre univers le représente comme une équation d'énergie et de masse, l'une dynamique, et l'autre condensée. Ce sont là les deux aspects d'un seul et même univers, chaque aspect se transformant en l'autre dans un échange constant ».

Selon Thomas Hanna (« somatics » : soma (du grec) = corps vivant), « ressemblant eux-mêmes à des univers, les corps vivants sont des systèmes motivés et cohérents d'échange masse-énergie, l'énergie étant libérée par la masse (déstructuration) et la masse étant transformée par la condensation d'énergie (structuration).
Dans le corps vivant, cette masse s'appelle structure et cette énergie en mouvement fonction »

Dans ce qui suit, nous nous efforcerons de conserver un langage compréhensible pour les mécanistes pour autant qu'ils admettent simplement l'existence de « cette autre face de la réalité ».

Ainsi le corps vivant se compose de deux parties (comme on peut le lire, il y a « corps » et il y a « vivant ») :

1) Un corps physique, matériel (étudié par les mécanistes), objectif avec lequel on entre en contact par le biais des paramètres objectifs (Densité, Tension / Vitesse)

2) La vie, de nature immatérielle (étudiée par les vitalistes), subjective avec laquelle on entre en contact par le biais des paramètres subjectifs (Présence & Centrage, Attention / Intention)

1) Le corps vu sous l'angle matériel appartient à l'univers physique qui se compose de trois éléments fondamentaux :

L'ESPACE
notion de distance, de dimension, de différenciation, la notion de « moi » « non-moi » engendre l'espace.

LE TEMPS
notion de durée et de persistance, juxtaposition de cycles de manifestation. Le cycle d'existence de l'espace engendre le temps.  

L'ENERGIE
c'est de la force en action ou de l'information en mouvement. Elle peut exister sous forme potentielle ou manifestée. La communication entre le « moi » et le « non-moi » se traduit par des échanges énergétiques.

Le corps physique est composé de matière. En se référant aux définitions ci-dessus, on peut comprendre la MATIERE comme étant de l'énergie concentrée, stabilisée et organisée dans l'espace et le temps.

Selon  A.T. Still, « Toute matière est substance vivante »...


Les relations de l'univers physique

Energie / Espace <=> Densité (énergétique)
C'est aussi la relation Matière / Espace (densité matérielle). Sensation de masse compacte. Elle indique l'imprégnation d'énergie. Ce phénomène est bien palpable dans les tissus en cas de traumatisme par exemple.

Energie / Temps <=> Puissance associée à la Tension d'un point de vue palpatoire
Sensation de tension de surface. Elle indique le stress tissulaire.

Espace /Temps <=> Vitesse
C'est l'aptitude au mouvement. Elle indique la vitalité tissulaire. L'inertie tissulaire indique la toxémie.

PALPER EN OSTEOPATHIE c'est donc : être en état de présence et de centrage, poser son attention, avoir une intention afin de se syntoniser avec les paramètres de densité, tension et vitesse dans le but de libérer de l'énergie.

2) La deuxième partie du corps vivant (son aspect immatériel) c'est la vie. Elle se compose de deux éléments fondamentaux :

La COMMUNICATION (l'échange) c'est la première manifestation de la vie. On peut communiquer avec la vie en mettant en place les trois paramètres subjectifs : présence & centrage, attention et intention. La vie répond à l'intention.

Le MOUVEMENT c'est la seconde manifestation de la vie. Il naît de la communication. Le mouvement c'est de la matière qui se déplace dans l'espace à l'aide d'énergie pendant un certain temps. On peut entrer en contact avec le mouvement en continuant de mettre en place les trois autres paramètres (objectifs) : densité, tension et vitesse.

Pour  Andrew Taylor Still : « L'Ostéopathie c'est la loi de l'esprit, de la matière et du mouvement »


La cellule convertit la communication en mouvement. Les mouvements répétitifs s'établissent selon une alternance et un rythme. Une rythmique harmonieuse est synonyme de physiologie.

« Toutes les cellules du corps vivant ont « une philosophie et un but ».
Leur philosophie est universelle et non spécifique : être (pulser, échanger rythmiquement)
Leur but est de remplir une fonction spécifique dans l'organisme auquel elles participent.
En tant que praticiens ostéopathes, nous acceptons la spécificité de leur but et nous travaillons avec leur universalité »
(Rollin E. Becker D.O.). Pour le même auteur, il existe trois avis lors d'une consultation ostéopathique : celui du patient, celui du praticien et celui des tissus. « Seuls les tissus savent » R. E.  Becker dixit.

La libération d'une rétention d'énergie se traduit également par un mouvement.

Au vu de ce qui précède, le deuxième pilier de l'ostéopathie prend toute sa signification : « La structure dirige la fonction et la fonction entretient la structure » Avec des notions de structure et de fonction revisitées :


La STRUCTURE
Dans le monde du vivant, la structure est une organisation matérielle destinée à orienter la pulsion non spécifique de la vie vers des manifestations spécifiques qui sont les fonctions, dans le but de satisfaire les besoins spécifiques relatifs à la survie de l'organisme.

La FONCTION
C'est la pulsion vitale, non spécifique, canalisée et dirigée par une structure pour devenir spécifique, dans le but de résoudre un ou des problèmes relatifs à la survie de l'organisme.

 
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